Tiffany Bouelle présente sa première exposition personnelle parisienne, « Venus Sauvage », du 29 avril au 16 mai 2021.
L’artiste franco-japonaise, offre à l’exposition une temporalité qui lui ressemble.
Composée en deux temps, « Vénus Sauvage » débute dans l’intimité de son appartement et se poursuit à l’atelier Desnouette, un espace atypique et protéiforme.
L’exposition «Venus Sauvage» est une ode à la force des femmes, qui peut se lire de manière ambivalente, Joshi-Ryoku en japonais. Ce terme désigne aussi bien la femme idéale qui tient son foyer que la femme active accomplie, et vise à rapprocher les femmes d’un idéal fantasmé que dénonce subtilement l’artiste.
C’est donc naturellement que l’exposition débute chez Tiffany Bouelle, à l’atelier, dans « une chambre à soi » comme le suggère Virginia Woolf.
Dans un premier temps, Tiffany se concentre sur son sujet, les femmes et leurs fragilités, et recueille des confessions sur leurs expériences de vies et sur l’image qu’elles ont d’elles-mêmes.
Puis elle transforme leurs mots et leurs maux en créant Anne et Eve, des œuvres texturées et minimales. Composées de tissus Khadis collectés au fils de ses rencontres féminines lors de son voyage en Inde, Tiffany y cristallise les angoisses de ses sujets, et sublime avec la peinture, les changements de texture de la peau, les taches et les rides. L’artiste ne cache pas les défauts, elle en propose une autre réalité et questionne l’acceptation de soi et l’empreinte du temps sur le corps.